En pleine dissonance cognitive…
J'aime les chats, et j'aime d'amour mon Atrus-le-chat ; je sais aussi que les chats sont des chasseurs, des prédateurs, que c'est leur nature. Je félicite Atrus quand il choppe un truc, je lui dis qu'il est un trébonchat, et dans le même temps je compatis pour la petite proie - surtout quand elle est encore vivante. J'essaie de ménager chèvre et chou, en câlinant Atrus, sans le gronder, mais en subtilisant le jouet qui respire pour le remettre dehors. Et des fois c'est pas facile du tout. Parce que le chat ne comprend pas mes actions, je pense.
Parce qu'il piaule à la mort, comme ce matin, quand je l'ai attiré fourbement dans la maison pour le détourner de l'oiseau, et que j'ai fermé toutes les portes. (L'oiseau, je suis allée le voir, il était apparemment en bon état physique, pas de sang, pas de membre brisé, mais en choc ; il s'est laissé manipuler en s'agrippant à mes doigts quand je l'ai posé dans l'arbuste à côté, et puis il est parti en voletant après que j'ai essayé de lui donner à boire.)
Parfois j'aimerais être moins sensible - ou ne plus aimer les chats. Est-ce que moi, humaine, je peux changer ma nature ?